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Dhaulagiri - Annapurnas : La grande traversée

22 mai 2018

Fin

Juste pour essayer

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20 décembre 2016

Khumbu pratique

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Pas besoin de perdre une journée à Kathmandou à l'aller pour faire le TIMS. On peut le faire à Chumoa (à quelques heures de marche de Lukla) pour le même prix. On prévoira plutôt 2 jours de marge à la fin du trek, si la météo empêche l'avion de décoller (et ça arrive). Ça sera l'occas' de visiter KTM et de ramener quelques souvenirs.

On doit aussi payer l'entrée du parc national de Sagarmatha (nom népalais de l'Everest) après Monjo, 3390 Rps.

Toutes les marchandises voyagent en avion puis à dos d'homme sur les chemins du Khumbu, du coup tout coûte plus cher qu'en vallée. Fais le plein à Kathmandou ou en France (fromage, chocolat, vivres de course). On trouve du pain qui se conserve bien à Namche Bazar.

Pour faire tourner l'économie locale et ne pas porter 17 jours d'autonomie, on avait prévu de manger dans les lodges. Si tu manges dans les lodges, la nuit est très peu cher 200 Rps à 2 (2€ !!)
A ce prix-là, pourquoi porter la tente et se cailler alors qu'on trouve des lodges partout avec un bon poêle chauffé à la bouse de yack. On avait des pique-niques pour le début du trek.

Matos spécifique, de quoi marcher et vivre dans le froid. Pas besoin d'un duvet -20℃, il y a des couvertures dans les lodges (-5 à 0℃ suffit) et le poêle réchauffe la salle à manger tous les soirs. Mais ca caille le matin, une bonne doudoune est agréable.
Crampons de rando vivement recommandés pour Cho la Pass.
Et un tuperwear bien étanche pour transporter un repas les midis ou l'on ne croise pas de lodge.

Commodités. On trouve des douches chaudes, du wifi et de l'électricité presque partout. Mais tout a un prix et plus on monte, plus c'est cher !! Payer une heure de recharge le prix d'un repas me plaisait pas trop. J'ai préféré prendre deux plats :-)

 

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On avait acheté les billets d'avion pour Lukhla sur le site de Yeti Airlines pour 274€ A/R par personne.

On a rencontré des personnes qui était venues sans avion. C'est 10 heures de bus et 5 bonnes journées de marche en plus. Mais il y a beaucoup moins de passage alors les rencontres n'en sont que plus authentiques. 

Le tour peut se faire dans les 2 sens. Pour moi, il y a deux avantages au sens horaire. On s'acclimate en douceur dans la vallée de Thame, loin de la foule (foire) du trek du camp de base de l'Everest. On arrive bien acclimaté et en forme pour la partie la plus haute du trek (vers Gorak Shep).
Dernier avantage, on se rapproche chaque jour, petit à petit du boss du coin, l'Everest.

Climat. On a fait le trek fin novembre début décembre. Grand beau tous les jours et moins de touristes. A priori, il a fait doux pour la saison.
Que des avantages !!!  

Il y a pas mal de randonneurs à la pleine saison, lodges pleins et du monde sur les chemins. Octobre jusqu'à mi-novembre à éviter.

C'est un trek qui peut s'envisager solo. Les rencontres se font bien dans les lodges au coin du poêlle ou sur les chemins. L'occasion de se rendre compte qu'il y a d'autres marcheurs solitaires.

 

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Etapes

J1 Lukhla (2840)-Monjo (2839)

J2 Monjo-Namche Bazar (3400)

J3 Namche Bazar acclimatation

J4 Namche Bazar-Thame (3840)

J5 Thame-Arya (4440)

J6 Arya-Lungden (4440), acclimatation

J7 Lungden-Gokyo (4800), par le Renjo la (5360)

J8 Gokyo-6ème lac-Gokyo

J9 Gokyo-Dragnag (4700)

J10 Dragnag-Dzonglha (4830), par le Cho la (5330)

J11 Dzonglha-Gorak Shep (5190), montée par le Kala Patar (5650)

J12 Gorak Shep-Lobuche (4975)

J13 Lobuche-Dingboche (4400) via Kongma La (5540)

J14 Dingboche-Namche Bazar (3400)

J15-16 Repos/ballade autour de Namche Bazar

J17 Namche Bazar-Lukhla (2840) 

 

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Le tour du Khumbu par les 3 cols est un super trek.
C'est une bonne alternative au fréquenté trek du camp de base de l'Everest. C'est plus alpin avec le passage de 3 cols à plus de 5300m et ça permet de découvrir les sites et sommets majeurs du Khumbu.
Le gros avantage est qu'on peut modifier les étapes (nombreux lodges et variantes possibles) et qu'aucun col n'est obligatoire. Toutes les vallées redescendent à Namche Bazar.
A faire !

 

lien utile

https://jeanfrancoisdeleval.com/2015/03/03/les-trois-passes-du-khumbu-2/

 

 

 

16 décembre 2016

Tour du Khumbu par les 3 cols

Dring, dring, c'est le réveil, il est 5 heures. Vous avez un avion à 6h15 !!
C'est possible ça ?? Et oui, 40 minutes plus tard, les portes de l'aéroport sont encore fermées, une grosse file de randonneurs attendant devant.
Forcément quand ils ouvrent c'est l'entonnoir.
Finalement, le vol avec une compagnie sur liste noire et l'atterrissage à Lukla se sont bien passés.

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Même si c'est vrai quelle est courte et et bien pentue cette piste de Lukla.
Le billet est pas donné mais on évite en une petite heure de vol, 10 heures de bus tape-cul jusqu'au bout de la route (piste?) et 5 jours de marche dans les contreforts du Khumbu.
Ici, il n'y a ni route, ni piste. On est donc loin de la poussière, la pollution et des klaxons de Kathmandou (pour notre plus grand plaisir).

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On mettra deux petites journées de marche pour rejoindre Namche Bazar. Le sentier monte et descend mais reste bien roulant. On longe la rivière en alternant les rives.
Ici, comme autour des Annapurnas, on ne va pas manquer de guest-houses. Il y en a partout, ça promet des nuits pas chères.

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Le chemin jusqu'à Namche est assez fréquenté. On est aussi sur le trek du camp de base de l'Everest.
Du coup, on croise de tout. Des groupes à la queue-le-le, des solitaires, des guides, des mules chargés de bouteilles de gaz, des yacks et des porteurs chargés de noodles, bières ou de congélateur. Idéal pour relativiser le poids de son sac.

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On arrive assez tôt et bien en forme à Namche. On monte donc pique-niquer à la statue de Tenzig Norgay.
Et là, le panorama est magique.

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Un sandwich au camembert à la main (merci maman), on peut admirer le Nuptse, l'Everest, le Lhotse et la belle pyramide de l'Amada Blam.
C'est tellement beau qu'on y retournera pour le coucher de soleil.

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La journée suivante est consacrée à l'acclimatation. On se fait une boucle sans les sacs en passant par Khumjung et le monastère de Khunde.

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Là-bas, pendant que certains moines font voeu de silence entre deux punjas,

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un autre propose, smartphone à la main, d'être ami avec Pauline sur Facebook !!

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L'ambiance est plutôt à la rigolade et la vue toujours aussi magique

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De Namche, on quitte l'autoroute du camp de base de l'Everest.
On profitera dans le calme du matin du chemin qui traverse des forêts de pins et passe par de nombreux petits villages, tout en longeant le torrent Bhote Koshi.

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On passe la barre des 4000, après Thame. La végétation se raréfie pour laisser place aux alpages et à de rares fermes d'été.
À cause d' un bout de carte manquant, on arrive à Arya pensant être à Lungden.
Étant les seuls clients, ça sera l'occasion de passer une bonne soirée dans la cuisine du lodge à discuter avec la patronne au coin du poêle chauffé à la bouse de yack.

Une petite insolation nous fait décaler d'une journée l'ascension du premier col du trek, le Renjo La.
Une vraie journée d'acclimatation comme on avait pas encore réussi à en faire: manger, se reposer, bouquiner...

Requinqué, l'ascension du col passe bien malgré les 1000m de dénivelé et une arrivée au col à 5360m.
La montée est variée et le paysage vraiment beau. Des yacks tout poilus sur fond de lacs et rivières gelées.

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On passe la barre des 5000 sous le 3ème lac, Angladunba Tsho.
Le rythme ralentit, le coeur accélère mais on est loin du froid, de la neige et des montées en doudoune du Dhaulagiri.

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On arrive au col après 4h de montée. La vue récompense nos efforts.
Cette fois-ci, l'Everest domine largement ses voisins, Nuptse et Lhotse.
Plus bas, le lac bleu turquoise de Gokyo, notre étape du soir.

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Retour à la civilisation, bakery, wifi et douche chaude...
Mais ici tout a un prix (élevé), alors pour nous ce sera, dal bhat, lecture et eau f... pas de douche!!

On laisse les sacs une journée à Gokyo pour longer le Ngozumba glacier jusqu'au 6ème lac.4 heures de faux plat agrémenté de petites montées-descentes, mais l'arrivée au pied de la face sud du Cho Oyu récompense nos efforts !

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Le sommet est juste 3000m au dessus de nos têtes.

Au retour, Pauline profite des derniers rayons du soleil et d'un petit créneau sans vent pour se baigner dans le lac de Gokyo. Ah bon, c'était interdit ??

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Vu qu'on n'a pas l'eau courante à la guest-house, ça fera office de douche, allez j'y vais aussi !!

Le lendemain, quelques heures de marche nous mènent à Dragnag, au pied du 2ème col, le Cho La.
Encore une bonne soirée, cette fois ci, ce ne sera pas à discuter autour du poêle avec des randonneurs de toutes nationalités, mais autour d'un jeu d'échec fait maison.

La montée au Cho La pass est sûrement plus agréable de notre côté (ouest). Mis à part les 200-300 derniers mètres plus raides et un peu paumatoires, le reste est sur un bon chemin.

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On retrouve le couple d'anglais avec qui on avait passé notre première soirée. C'est marrant de se retrouver pile au col après 9 jours sur des chemins différents.

La descente passe par un glacier, c'est l'occas' de sortir les crampons que je ballade depuis un mois.

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Dans l'autre sens tout le monde n'en n'a pas et ça rigole moins.

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Peu avant Dzonglha, on arrive dans un vrai paysage de carte postale. Une petite rivière, des yacks qui broutent et surtout les 1500 mètres de la face nord du Cholatse (c'est marrant d'être là après en avoir lu le récit de l'ascension par Ueli Sleck il y a quelques semaines).

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En quittant Dzonghla, ce matin on rejoint le Khumbu glacier avec à notre droite la face sud du Nuptse et au fond du vallon, la belle pyramide du Pumori.
On retrouve aussi la foule (foire) du camp de base de l'Everest (groupes, hélicos...).
On arrive assez vite à Gorak Shep. Ca sera la nuit la plus haute du trek, 5190m.
L'acclimatation des deux premiers cols nous permet de doubler pas mal de gens qui soufflent plus que nous.
Après la sieste, on monte au Kala Pathar. Ce petit sommet au dessus de Gorak Shep permet de passer la barre des 5600 (5650m, c'est le point culminant du trek) et de profiter de la plus belle vue du Khumbu sur l'Everest et la face ouest du Nuptse.

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On arrive avec les derniers rayons du soleil et on enfile toutes nos couches en attendant que ça rosisse.

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J'en attendais pas grand chose du camp de base de l'Everest et heureusement car c'était un peu la déception !
Il faut imaginer un tas de cailloux posés sur le glacier, genre austère.
J'avais l'image du camp face à l'Ice fall déguellant ses séracs. Mais rien du tout, on voit pas grand chose, ni le sommet, ni même une partie de la voie normale.
Peut-être que le vrai camp de base (celui des alpinistes) est plus loin. On voit pas bien l'intérêt de camper sur un glaçon à une heure des derniers lodges.

On rejoint ensuite Lobuche pour une aprem' cool avant le dernier et le plus haut col du trek, Kongma La, 5540m.
Après 6 jours au dessus de 4700, la fatigue commence a se faire sentir.
Les montagnes sont belles mais la récup' et le sommeil en patissent (avec une mention particulière pour la nuit d'hier, à 5180, forcément mauvaise.)
Comme lors des treks précédents, on est content de redescendre après ce dernier col. Un peu de chaleur, de végétation et d'oxygène nous feront le plus grand bien.

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Je m'attendais bien à ce qu'il soit moins fréquenté ce 3 ème col mais là, c'était un peu l'aventure. On commence par se paumer sur le Khumbu glacier. Comme le chemin disparaît, on avance à vue. Jusqu'au moment ou on se retrouve au dessus d'un espèce de fleuve gelé. Ca n'a pas l'air mieux à droite ou à gauche. On est donc parti pour 30m de patin à glace. 

On retrouve le chemin après quelques montées-descentes de moraine. Mais il reste encore 600m de déniv' jusqu'à Kongma La.

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Ça monte raide mais on peut zigzaguer, jusqu'au moment ou le chemin croise une cascade de glace couchée. Au début, ça passe en sautant, d'un bloc à l'autre mais à la fin, y a plus de passage possible. 2 ème crux du jour, on sort les crampons et sans on aurait eu l'air con.

On termine la montée par un passage super raide et bien cassant, essouflement garantie !! Mais toutes les bonnes choses ont une fin et on arrive à 5540m à Kongma La.

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Pauline et sa copine l'asthme arrive bien cramée. la vue sur le Lhotse et le Makalu ne l'empêche pas de tousser mais on est super content d'être là et d'avoir passé la dernière difficulté du trek. Belle et longue descente (1000m de déniv' avec de la distance) pour terminer la journée.

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L'Ama Dablam est à contre jour mais comme d'habitude, il impressionne (dommage que sa voie normale soit transformée en via cordata). On va fêter ce dernier col à la bakery de Dingboche.

La dernière étape avant Namche Bazar passe par le monastère de Tengboche. On y passe l'aprem' en attendant la cérémonie. Malheureusement c'est l'échec complet. Pas de bonnet de punks jaunes, pas de musique, juste deux moines qui lisent des textes sacrés devant 25 touristes en chaussettes. On se croirait au cirque et ça nous plait pas trop.

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On termine la journée par quelques heures avec le coucher du soleil. C'est la première fois qu'on marche en fin d'aprem' et c'est très agréable. Les touristes sont au chaud, les sommets rosissent et on a la forme. Après une semaine au dessus de 4800, à 3500m, on se croirait au niveau de la mer. Arrivée à Namche à la Nuit mais avec le sourire. Allez à table !!

Comme à l'aller, les 2 jours à la Pumori Guest-house sont bien sympas. On se croirait à la maison. Merci encore pour l'acceuil chaleureux et la bonne cuisine.

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Il nous reste une dernière journée de marche jusqu'à Lukhla. Après 2 semaines en altitude, on redécouvre avec plaisir les paysages de moyenne-montagne, les potagers tout verts, les enfants en uniforme qui vont à l'école et la chaleur !! La vie quoi...

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14 novembre 2016

Fin du voyage à Pokhara

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Après toutes ces péripéties, Pokhara pour nous, c'est carrément les vacances! Promenades au bord du lac, lecture, repos, yoga, tentative de réviser ses manips d'ostéo (hein Simon!), boutiques à touristes, petit tour en barque sur le lac, bons goûters...

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On est bien calés dans notre petit hôtel, avec vue sur le Machapuchare... C'est beau! Certes, Pokara est touristique, mais qui dit touristes, dit aussi boulangerie, et restaurants avec autre chose que du "fried rice" ou du "dhal bat". C'est d'ailleurs comme ça qu'on a complètement craqué à la pizzeria recommandée par notre guide: une vraie pizza italienne suivie d'un tiramisu, qu'on a presque du mal à finir!

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Le retour à Kathmandou ne nous fait pas très envie, retrouver la pollution et l'agitation, non merci. Mais on doit retourner à l'agence chercher nos affaires, Simon doit acheter le TIM'S pour le prochain trek au Khumbu, et on doit accueillir Pauline qui repart marcher avec Simon...

En résumé, le Népal pour marcher c'est "the place to be"!

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13 novembre 2016

J25 Jagat (1300m) - Ngadi (930m) - Besi Sahar (760m)

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Une bonne journée de merde qui commence! Simon me dit "T'as qu'à aller payer pendant que je finis de ranger mes affaires". Oui, sauf qu'impossible de mettre la main sur mon porte-monnaie. Dans cette poche? Non! Au fond du sac? Sous le lit? Dans une veste? Non, non et non! Perdu! J'ai dû le faire tomber hier soir entre l'épicerie et la guest house, c'est-à-dire à dix mètres de distance l'un de l'autre. Et bien sûr, alors que d'habitude, je n'ai quasiment pas d'argent dedans, deux jours auparavant j'avais transféré au moins 6000 Rps! Sans parler de ma carte bancaire, ma carte d'assurance montagne, ma carte CAF,... On finit par partir, mais je suis bien contrariée. Et une heure plus tard, au lieu d'être juste contrariée, je suis aussi complètement morte. Je me traîne dans les moindres côtes, ressassant "Mais comment j'ai pu le perdre? A la boutique? Dans la rue? J'avais fermé la poche?". Bref. Les pauses se rapprochent de plus en plus, et Simon essaie de me convaincre de prendre une Jeep s'il y en a une qui passe. "Non m'sieur, j'irai jusqu'à Ngadi à pied!" Têtue? Non. Persévérante!

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Voilà donc comment après une pause fromage de yack dans une montée, on arrive enfin à Ngadi. Pas du tout comme je l'espérais. On pensait que ça ressemblerait à une petite ville étant donné que c'est desservi par quelques bus, mais rien du tout. Il y a un gros barrage, un chantier, des maisons en tôles pas jolies du tout. Finis les lodges de toutes les couleurs dans la montagne. On entre dans un petit restau où il  n'y a pas de menu. Mais on trouve forcément un "fried rice" et des "chowmein veg". Dans la série des mauvaises nouvelles, en mangeant, j'ai mon plombage qui saute... et un gros trou à la place.

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Et surtout, dans la série mauvaises nouvelles, le bus qui est censé aller à Besi Sahar ne passe pas aujourd'hui. "It's the strike of mahoists", en gros un bloquage dans tout le pays revendiqué par les mahoistes. Il ne manquait plus que ça!

Première bonne nouvelle de la journée, on finit par trouver une Jeep qui nous amène à Besi Sahar. Mais forcément, vu que c'est la journée loose, on n'a plus d'essence. On fait donc un sacré détour jusqu'à un chantier. Vas-y, aspire dans le tuyau, ça ne fonctionne pas. Mets le bidon sur la pelle du tracto, et fais monter la pelle, ça ne fonctionne pas non plus. Vas-y, il est pourri ton tuyau. Aspire plus fort... Quelques instants plus tard, glou glou glou, enfin le réservoir se remplit. On repart en récupérant des gens sur la route. On se retrouve à 14 dans la Jeep, serrés comme des sardines. Vous avez déjà fait le train de la mine à Disney, ou encore l'Aquaplash? Et bien là, c'est tout ça en même temps. Tu sautes dans tous les sens pendant deux heures, passes des rivières à gué, des gros trous, t'arrêtes dans la montée pour changer de vitesse... et c'est reparti! Bien contents de ne pas avoir marché le long de cette route bien poussiéreuse qui cotoie chantiers et carrières. 

On arrive enfin à Besi Sahar, même s'il n'y a aucun espoir d'attraper le bus pour Pokhara. Heureusement, Besi Sahar est une vraie ville népalaise, avec plein de petits restaurants et commerces. Avec aussi toute l'agitation d'une ville népalaise: le soir, alors que j'essaie de m'endormir, les commerçants ferment leurs volets bien rouillés, les gamins piaillent, le gars de l'hôtel répare je ne sais quoi en tapant au marteau, les clients défilent aux toilettes mal isolées, sans parler de la musique du temple à 5h du matin... Bref une nuit à l'image de la journée.

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12 novembre 2016

J24 Danakyu (2190m) - Jagat ( 1300m)

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Ca y est, ça sent la fin. Il fait chaud, on entend les bruits des petits animaux de la jungle, comme au départ du tour du Dhaulagiri; la boucle est bientôt bouclée. La journée était un peu à l'inverse de celle d'hier: de superbes paysages, mais un repas moins gargantuesque. On a dépassé assez vite les premiers villages de Bagarchlap, Toche, Dharapani, sans oublier de s'enregistrer au poste de police avec notre droit d'entrée du parc des Annapurnas.

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Le chemin est assez large, plutôt plat et paisible, au-dessus d'une rivière à gros débit. Pour moins se fatiguer, on décide de poursuivre sur la "motor road"; finalement, la route monte et descend bien plus que le sentier pédestre. Une fois au dessus de Tal, Simon demande le chemin à un policier qui semble s'ennuyer dans sa cabane. On rejoint donc le sentier de l'autre côté de la rive par un pont suspendu. Le chemin s'engouffre dans la gorge qui devient plus étroite et plus raide.

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Dans la descente, on s'arrête dans une gargotte qui surplombe les gorges. Bon, le "veg fried rice" ne contient qu'un seul légume (du chou), mais au moins on fait marcher le commerce local. Une française retraitée s'installe à notre table et a envie d'échanger. Elle a déjà fait le tour des Annapurnas, il y a de ça 25 ans, mais avait envie de se mettre au défi de le refaire seule.

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Après la pause, le sentier continue de monter et descendre, et même si globalement ça descend, chaque montée est rude. Je crois que la fatigue m'envahit de plus en plus. Je sais que je peux endurer beaucoup, mais depuis la journée du sommet, la fatigue ne cesse de s'accumuler. Je n'ai pas pris le temps de me reposer, alors que Simon me l'avait proposé plusieurs fois.

Le sentier traverse des ponts suspendus, se faufile à travers les jolis rhododendrons, pour rejoindre ensuite un bon chemin. La journée s'achève pour nous à Jagat, dans une jolie guesthouse. On s'installe en terrasse pour le goûter, avec des bananes, et des chapatis au Nutella népalais. J'ai voulu tester la "local beer", et je n'ai pas compris tout de suite pourquoi l'aubergiste essayait de m'en dissuader. Effectivement, cela ressemble plus à un genre de vin qu'à de la bière, de l'alcool à base de riz... Pouah!! Euh... sorry... I don't like! Euh... "a can beer maybe?", une bière normale quoi!

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Après ce bon goûter/apéro, direction la "gas shower": c'est magique, on tourne le robinet, et l'eau chaude arrive, il y a même un pommeau de douche malléable! Le repas du soir n'était pas mémorable, le feuilleton indien à la télé non plus, mais passer la soirée sans doudoune avec nos hôtes dans le salon nous a comblé.

11 novembre 2016

J23 Dhikur Pokhari (3060m) - Danakyu (2190m)

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Journée pas particulièrement marquante du point de vue de la marche. C'est beau mais moins qu'hier; ambiance un peu canadienne avec les couleurs de l'automne, petite rivière, forêt de sapins et grosses montagnes au-dessus. Ce qu'on retiendra, c'est qu'on s'attendait à descendre toute la journée, et que finalement on a eu aussi pas mal de remontées. Et là, j'ai bien senti mon après-midi de pompier volontaire, pas la grosse forme aujourd'hui. Au moins, on était sur la même longueur d'onde avec Amel. Mais on s'est quand même envoyés une bonne journée de marche!

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Non, ce qui a été marquant aujourd'hui, c'est le repas de ce midi. Après l'échec d'hier midi des pâtes au fromage transformées en pâtes à la soupe dans plus assez d'eau, ce midi on anticipe, et c'est resto! Omelette, patates sautées avec des légumes, et un "Vegetable curry with rice". La qualité (des nouveaux légumes, pas seulement du chou et des carottes), et la quantité (grosses assiettes) nous comblent. Bien calés au soleil, le plus difficile a été de repartir!

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Ce qui a été marquant aussi, c'est le passage de la transhumance des yacks. Une arrivée massive de yacks sur la route, et pas question de rester en travers du chemin!

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Après Chame, on pensait que ça allait bien descendre mais la carte est une belle arnaque. On va finalement monter et descendre pendant au moins deux heures. Après le dernier village, on commence enfin à vraiment descendre. On redécouvre la jungle et les bambous, qu'on n'avait plus vu depuis le début du tour du Dhaulagiri. On alterne entre chemin et escalier raide jusqu'à Danakyu. La première auberge qu'on a repérée nous semble pas mal. On demande "hot shower?".... euh... "solar shower", et comme aujourd'hui il n'y avait pas vraiment de soleil... Bon ça sera douche tiède. Mais la petite dame est vraiment gentille. Elle nous fait la chambre encore moins cher que d'habitude alors que c'est pourtant la chambre la plus grande et la moins poussiéreuse qu'on ait eue. Il ne doit pas y avoir grand monde qui s'arrête ici. Et la petite dame est bonne cuisinière... On teste un nouveau plat sur la carte, des pakoras, genre de beignets de légumes. Accompagnés de "veg mo:mos", et de "mixed macaronis" (c'est-à-dire avec du fromage, de l'omelette, et des légumes), c'est un délice! Tout ça aux chandelles, puisqu'il n'y a pas d'électricité!

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10 novembre 2016

J22 Manang (3600m) - Dhikur Pokhari ( 3060m)

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Nurbu est parti tôt ce matin, non sans avoir essayé de recevoir un petit pourboire de notre part, alors qu'on ne s'est vu que deux jours... et surtout réclamer ça alors qu'on dormait, on a vu mieux comme méthode. Mais je crois que c'est l'habitude des groupes. En tout cas, désormais on est seuls et c'est pas pour nous déplaire. Même si c'était sympa de discuter un peu avec Nurbu, qu'il nous parle de sa vie, je ne suis pas très fan de me faire servir, de s'attendre sur le chemin, de suivre un peu comme un mouton. Autant quand on avait un gros sac, on pouvait envier les gens qui avaient des porteurs, autant à présent je suis content de porter mon sac, définitivement je préfère l'autonomie, surtout quand il n'y a pas nécessité.

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Après tous ces jours passés en altitude entre rocher, glace, et austérité, la journée d'aujourd'hui nous a donnés l'impression de marcher dans un jardin d'Eden. La journée a commencé au fond d'une longue vallée plate, avec quelques yacks qui broutent de-ci de-là, des pins qui font leur apparition, et même quelques lacs pour compléter la carte postale. Et toujours dominés par les faces nord mutantes des Annapurnas II et IV qui frôlent les 8000m. Voilà donc un décor assez idyllique pour cette première journée de marche à plat. Mais quand c'est plat, on fait de la distance!

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Après Lower Pisang, la forêt se densifie et on joue à cache-cache avec le soleil. Malheureusement, l'ombre est toujours plus rapide que nous. On oubliera vite l'épisode du midi où j'ai dit à Amel qu'on trouverait de l'eau dans moins de trente minutes, et qu'évidemment on en a trouvé une heure et demi plus tard... et quand on retarde le déjeûner d'Amel, on la connaît, ça boude!

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Le destin nous fait nous arrêter à Dhikur Pokhari. Amel qui accuse encore le coup commence à fatiguer, et quelqu'un nous dit qu'il est dangereux de poursuivre car un feu vient de se déclarer dans la forêt. Tous les villageois courent dans tous les sens, remplissent des bidons, partent à moto avec un bidon et une pelle sous le bras!

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Après un passage de trente secondes sur le lit de la guest house, quand je vois la patronne qui n'arrive pas à charger un bidon de 25 litres dans la remorque du tracteur, je pars lui filer un coup de main. C'est ainsi que je me retrouve sur le tracteur à faire des aller-retours tout l'après-midi entre le village et le lieu de l'incendie. On remplit les bidons au village, et pendant le trajet, on essaie tant bien que mal de boucher avec les mains ceux qui n'ont pas de bouchons. Ceux qui ne sont pas fermés nous douchent copieusement. Mais l'ambiance est bonne, et ils me remercient à coup de café imbuvable! Ca semble complètement artisanal, mais quelques heures plus tard, trempé et congelé, le feu est éteint.

Couché à 19h30 et réveillé à 6h30, je crois que ça m'a bien fatigué cette affaire, mais j'étais content de donner de ma personne. Nuit encore froide puisque le plancher est un vrai gruyère! (pardon pour les Suisses, disons plutôt emmental!)

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9 novembre 2016

J21 Leddar (4200m) - Manang (3600m)

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On a dormi tous les deux d'une traite. Dans un lit, sans avoir froid, sans stress. La bonne nouvelle du jour, c'est que Nurbu Sherpa descend avec nous jusqu'à Manang, puis prend une Jeep jusqu'à Besi Sahar, suivie d'un bus jusqu'à Kathmandou. Ce qui signifie qu'on va pouvoir lui laisser un tas d'affaires dont on n'a plus besoin, dont la tente puisque le cours de la chambre semble rester si peu cher (200 Rps)!

On va pouvoir finir le trek en douceur, en descente, et surtout avec un sac plus léger. On commence donc notre descente en direction de Manang. Le paysage est toujours aussi grandiose. C'est beau ce tour des Annapurnas, et peut-être même encore plus dans notre sens. Du Thorung La Pass, on avait le Chulu en grand écran en descendant, et depuis Thorung Phedi on est face à la chaîne des Annapurnas, ça en jette!

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Nous sommes arrêtés par un troupeau de yacks indisciplinés, qui ne savent pas bien où aller, mais surtout qui vont partout sans se préocuper de nous. Je ne fais pas la maligne et me planque derrière Nurbu qui vient d'arriver. On attend gentiment le yackman pour qu'ils les remette dans le droit chemin! C'est quand même gros un yack!

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On croise de beaux moulins à prières, d'autres en boîte de conserve... Un temple... C'est le retour en douceur à la civilisation. Les marchands de souvenirs commencent à faire leur apparition, ainsi que les petites épiceries. A Manang, le retour à la civilisation se traduit par une douche chaude gratuite, de l'électricité dans la chambre, et le Wifi pour 300 Rps ainsi que les effets secondaires qui vont avec (notamment ce couple de japonais à côté de nous qui n'ont pas décroché un mot puisque chacun surfait sur son smartphone, ou cet américain qui nous annonce entre deux bouchée de burger que Trump est président...). Pour nous, le retour à la civilisation ne sera ni Gmail, ni Facebook, mais plutôt un gros lâchage à la "Bakery": chocolate roll et chocolate cake! On s'en souviendra de ceux-là!

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On n'est pas mécontents de retrouver un peu de confort après toutes ces aventures. De l'eau courante, des "bakerys", de la concurrence, des lits, et surtout un peu plus de chaleur!! On a même marché en thi-shirt en fin de matinée, ce qui n'était pas arrivé depuis bien longtemps. C'est ça que j'aime aussi, varier. Après tout l'inconfort et la rudesse de ces derniers jours, je suis ravie de retrouver un semblant de vie plus "ordinaire".

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8 novembre 2016

J20 Day Of Chulu: Advanced Base Camp (5150m) - sous le Chulu (5800m)

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Driiiing driiiing... il est 2h15. "Pas dormi?" "Moi non plus"! Pas une seconde! Est-ce que je vais être en forme? est-ce qu'il y aura une trace? des crevasses? et s'il nous arrive quelque chose?... Bref, beaucoup de doutes...

On progresse au niveau de la logistique de l'eau, on arrive à la garder liquide jusqu'au matin. Pour ma part, j'ai dormi avec le Camel sous l'oreiller et Simon avec deux bouteilles près de sa tête (son Camel fuit), en essayant de leur envoyer de l'air chaud pendant la nuit. Par contre l'eau de la casserole est gelée mais on la met directement sur le gaz. Une fois le petit déjeuner avalé, on laisse tout en place, la tente étant bien arrimée (enfin je glisse quelques gros cailloux pour être sûre).

A plus de 3h, "zom zom" comme dirait Nurbu, "en route". Nous voilà dehors, dans la nuit, mais surtout dans le froid. J'ai pourtant mis toutes mes couches (collant polaire+pantalon Gore-Tex, sous pull, deuxième sous pull, polaire, grosse doudoune, Gore-Tex), des chauferettes dans mes gros gants, et dans mes grosses chaussures, mais après avoir marché quelques instants, rien n'y fait. J'ai froid. Pas le petit frisson, mais le vrai froid avec un grand F. Celui qui t'engourdit, te paralyse. A chaque pas, à l'instar de Ueli Steck, je force mes orteils à se mouvoir pour éviter qu'ils gèlent. Je fais de même pour mes doigts, qui me piquent. J'avance très doucement, je sais très bien que ça part mal. Simon a déjà mis de côté l'idée de "summiter".

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Un cairn par ci, un emballage de noodles par là, c'est sûr on est sur le bon chemin! Après avoir remonté le sentier très raide dans le pierrier, on arrive devant les premiers passages grimpant. Je n'arrive tellement pas à me mouvoir que c'est Simon qui m'aide à enfiler mon baudrier, c'est dire... J'ai même failli m'évanouir de froid (mais je ne le dirai à Simon que plus tard). Premiers passages, je ne sens pas mes mains et mes pieds, et j'ai l'impression d'être comme un sac à patates au bout d'une corde. Il y a bien une "ficelle" fixe, mais je ne sais pas pourquoi, ça ne donne pas tellement envie de tirer dessus! Heureusement que Simon est en tête, et m'assure sur un becquet. A partir de là, on met les crampons, car il y a des passages recouverts de neige et bien gelés. S'en suivent encore quelques passages grimpants, courts mais pour moi intenses. Pffff.... je souffle! Le rocher n'est pas très bon, mais il y a quelques pitons qui traînent par ci par là, idéal pour m'assurer. On continue par une petite sente qui mène à une arête rocheuse plus large. Ouf, finies les difficultés rocheuses.

La neige est dure, la trace bien regelée, idéal. Arrivés au High Camp et son mur de glace, on se dit qu'on a bien fait de ne pas camper là. Plus austère, tu meurs! Pas un emplacement plat, et c'est neige ou glace au choix en guise de sol.

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Le soleil est déjà levé, mais comme on est sur une arête ouest, on n'y a pas le droit. Petite pause pour mettre les guêtres car Simon commence aussi à avoir les pieds engourdis. A ce moment là, le cheminement est plus horizontal, et alterne entre montées et descentes.

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Je repasse devant, et étrangement ça commence à aller mieux. Le soleil ne nous réchauffe toujours pas, j'ai abandonné l'idée de réchauffer mes orteils, mais la paralysie semble s'estomper et je retrouve un ryhthme normal, voire même un bon rythme (Simon me dit qu'il n'aurait pas été plus vite)... Je chemine entre les crevasses, parfois assez impresionnantes, alors "on reste bien en corde tendue". Un passage en neige plus raide permet d'accéder à une arête neigeuse bien aérienne. C'est vraiment superbe et, en plus on retrouve le soleil. On bascule de l'autre côté de la crête, et on se retrouve à l'abri du vent. A ce moment là, le sommet est dans le viseur: la trace est bonne, le rythme aussi, et la motivation au plus haut.

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On redescend pour atteindre un plateau neigeux vers 5700m. C'est là que les choses se gâtent. Le vent a bien soufflé, et la trace s'est effacée. Je commence à trouver difficile de refaire la trace dans 30cm de neige fraîche, et laisse Simon passer devant. Le ryhtme est lent! Dix minutes et cent mètres plus loin (de distance, pas de dénivelé!), Simon s'assoit dans la neige, et se retourne vers moi. Je sais déjà ce qu'il va me dire. Je le devance: "A ce ryhtme là, on n'ira jamais au sommet, pas vrai?"

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Voilà, on est à 5800m. Et on va faire demi-tour. Avec une bonne trace bien regelée, ça aurait bien déroulé. Lentement peut-être. Mais là, tracer encore 600m de dénivelé à ce rythme là, c'est impossible. A ski peut-être. Avec une grosse équipe de traceurs peut-être. Mais dans ces conditions, et dans notre style, NON.

Pas besoin de tergiverser longtemps. En 100 mètres, tout a basculé. Une face un peu à l'ombre, donc une neige qui ne transforme pas (vu les températures, rien d'étonnant), et du vent pour effacer le travail de nos prédécesseurs. Comme quoi ça ne tient pas à grand chose.

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Certes, beaucoup de déception. Mais heureusement, nous n'avions pas misé tout notre voyage sur ce sommet. Avec nos deux treks d'acclimatation, nous avons eu notre lot d'aventure. Sans parler de l'itinéraire pour parvenir jusqu'ici.

A la descente, on s'aperçoit de la longueur de l'itinéraire. Je descends l'arête aérienne accrochée à mon piolet, car le vent souffle fort, et il n'est pas question de se faire emporter. La suite se calme,  mais les petites remontées nous achèvent. Le soleil nous réchauffe enfin pour de bon, et on peut même enlever la doudoune.

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A la descente des passages rocheux, de nouvelles ficelles fixes sont apparues: plus bas, un guide et deux sherpas installent en continu des ficelles fixes pour leurs clients du lendemain. Attachées sur un seul piton, qui en plus parfois ne travaille pas dans le bon sens... Eux ne se posent pas autant de questions et tirent dessus à pleines mains, et même mieux, ils remontent au jumar dessus! Autre équipe, autre ambiance, autre style!

On retrouve la tente avec plaisir. On prend le temps de boire, manger, et siester. Finalement, on décide de tout démonter et de rentrer à Leddar avant la nuit. On dormira certainement mieux à 4200m, et en plus dans un lit, certes un peu dur et aux couvertures un peu poussiéreuses, mais lit quand même!

Allez, on laisse quelques affaires à Nurbu en passant, et direction les patates sautées et le poele chauffé aux bouses de yack!

Pas de sommet, mais une journée forte en émotions, des souvenirs plein la tête (et aussi au bout de mon orteil...)!

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Dhaulagiri - Annapurnas : La grande traversée
  • Un premier trek sauvage en autonomie, le tour du Dhaulagiri, pour continuer sur un deuxième plus confortable, le tour des Annapurnas, avec une tentative de sommet: le Chulu West. On termine au pied de l'Everest avec le tour du Khumbu par les 3 cols.
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